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Les possédées de Bergerac

Depuis plusieurs années déjà le psychiatre Bergeracois Daniel Cosculluela, accusé de viol par deux de ses patientes, affronte la justice en clamant son innocence. Condamné en première instance à 12 ans de réclusion criminelle le praticien avait fait appel de cette lourde sanction et la cour d'assises de Bordeaux l'a acquitté en février dernier. Ses démêlés avec les tribunaux ne sont pas, pour autant, terminés puisqu'il vient d'être, pour les mêmes motifs, remis de nouveau en examen.

Réputé sans preuves "sérial loveur"  Cosculluela est apparemment né sous une bien mauvaise étoile; on ne peut s'empêcher d'évoquer, à propos de son sort, les tragiques tribulations d'Urbain Grandier, curé de Loudun (1) qui fut torturé puis exécuté en 1634 pour avoir prétendument ensorcellé tout un couvent d'Ursulines  psychologiquement fragilisées par l'abstinence hétérosexuelle...

Quand bien même le psychiatre de Bergerac  aurait-il inspiré quelque émoi amoureux à ses accusatrices on  s'étonne, dans cette affaire, de l'acharnement de plaignantes reprochant au thérapeute son physique agréable, et son charisme intellectuel.

Tout ceci ne serait-il en fin de compte qu'une poursuite pour délit de "belle gueule" ?

 

 

(1)Il y a bien plus de 10 ans nous avons croisé la route de Daniel Cosculluela; c'était à l'occasion d'une pause déjeuner lors d'un salon du livre en Périgord vert. L'homme nous parut d'autant plus sympathique qu'il ne cherchait pas spécialement à plaire ou séduire, voire subjuguer ses interlocuteurs bien que son charme naturel et sa vaste culture fassent merveille sur son auditoire. 

(2) la bonne ville ou vécut trois siècles plus tard Marie Besnard dite "l'empoisonneuse"



17/11/2010
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